EuropeanTour

Tour d'Europe...et bien plus

Vendredi 15 octobre 2010 à 20:46

Ah les langues... l’Europe multiculturelle et tout tout... Faut quand même se rendre compte qu'il reste du boulot pour que les échanges se fassent.
Kubin haut – Slovaquie : nous sommes un peu en rade d'eau, nous commençons sérieusement à envisager la vidanges. En bon traveller’s, nous essayons de nous démerder, faisons quelques tours en camion dans l'espoir de tomber par hasard sur une fontaine ou sur un petit garagiste. Après des essais infructueux, nous nous dirigeons normalement vers le point d'informations touristiques.
Vous vous souvenez de la version Goscinny et Uderzo des 12 travaux ? Celui où Asterix doit trouver le formulaire dans une administration ? Pour trouver le bureau, j'ai du traverser le commissariat, entrer dans des bureaux dont je n'ai toujours pas compris la fonction, expliquer mon cas à 5 ou 6 personnes. J'arrive finalement au service de renseignement. Une jeune femme m'accueille avec un grand sourire, me fait passer derrière le comptoirs pour que je puisse prendre un plan du patelin. Et c'est parti pour les désormais habituels échanges difficiles mais rigolos. Je suis en face d'une professionnelle du tourisme, je pars confiant :
« hello, i'm looking for a foutain. I need to change the water of my camper ».
Sourire. Stylo en main, elle me fait une croix sur la carte pour m'indiquer... une banque. Elle n'a compris que « change » dans la phrase. Ok, j'ai un accent de merde, je ne connais pas le vocabulaire qui va bien, il fallait s'y attendre. Je la remercie :
« Ok, thanks. Humm... And what about a garage ? I need to change the motor oil. »
Oui, c'est con aussi, mais allez trouver un synonyme à « change » comme ça dans le vif de l'action. Du bout du stylo elle me remontre la banque. Elle suppute quand même qu'elle ne répond pas pleinement à mes attentes. Là germe en elle l'idée de génie. Elle me pose devant google translate et me demande d'écrire ma question. Couillon comme je suis et totalement surpris pas la proposition, je ne pense pas à mettre Français et commence donc à écrire en anglais. J'ignore son agitation lorsque j'écris « change » . Elle finit par comprendre... quelque chose. Me fait des croix et des traits partout sur le plan. Bon...ben... merci madame, have a good day et tout.
Google translate, c'est l'outil qui révolutionne nos relations avec les slovaques. A l’hôtel, la réceptionniste me fait le même coup. J’apprends donc que mon trousseau comporte une clef pour pièce de nuit et une pour porte grande devant. Que le petit déj sera servi de 7heures du matin à journée entière mais qu'il faut que je donne idée... etc...etc...
On doit avouer que ce peuple nous a démontré une envie de communiquer et d’être serviable incroyable. Par deux fois, je me suis retrouvé en relation avec le neveu, le cousin, un ami anglophone au téléphone portable qui servait d’intermédiaire...
Et même en l'absence de toute nouvelle technologie, les relations tentaient de s'établir. Aurélie en a fait les frais dans ce fameux bars de Vyslny Kubin. La grand-mère essaye de nous dire quelques choses d'important. Il faut dire que c'est la 3ème fois qu'on y vient pour tenter de manger un bout – ils font restaurant le midi (oui, on a compris que ce n'était le midi que la 3ème fois – la fille du bar nous a d'ailleurs servi le plat du jour d'office, on était même pas assis). Beaucoup de bruit. Beaucoup de geste. Beaucoup de sourire. Beaucoup de coup d’œil sur les personnes alentours pour aider. Et un mot qui sort du lot : Piatok. En italien, « piatto » veut dire assiette ou plat. Nous parlons de bouffe. Aurélie lance, sur d'elle, « AAAAAH... YES YES ». Je me marre. La vieille recommence son explication gentiment et patiemment. Elle intuite elle aussi que quelque chose n’était pas passer. Effectivement, « Piatok » s’avèrera être Vendredi. Tous ces efforts étant pour nous avertir qu'ils ne servent rien le week end. Il eut aussi l'épisode Tibor narré il y a peu.
En hongrie par contre, avec leur langue étrange, les choses ne sont pas aussi simples. Rien qu'hier : on entre dans un restaurant dans un petit bled. On salue la serveuse, et tout en faisant des gestes, nous demandons à nous assoir. « NO » répond elle avec une expression étrange sur le visage. C'est entre le « non mais vous êtes con ou quoi ? » et le « oh mon dieu, des clients étrangers » avec une pointe de « PANIQUE PANIQUE ». Le fait est que nous avons mangé mais sans dessert ni café car... heu... ben... il se faisait tard, il était 19h50 ?? (Horaires du restaurant: 12-20h)
Dans la journée, ce n'est qu'après de nombreuse, très nombreuse tentatives que nous comprenons que les adresses que nous avions n'étaient pas des laveries et que le magasin d'escalade n'aurait pas le guide recherché.
Pourtant il paraît qu'en Hongrie on peut se diplômer en Espéranto.
Comprenez bien que je ne me place pas en moralisateur. Le touriste étranger à Clermont-Ferrand pourrait en écrire des tartines de ce genre d'aventures. Je dis juste qu'il reste pas mal de chemin à faire pour unifier l’Europe des peuples.


Ah le lingue... l’Europa multiculturale e tutto quanto... Bisogna comunque arrendersi all'evidenza che c'è ancora parecchio lavoro per che gli scambi si facciano semplicemente.
Kubin alto – Slovacchia : siamo un po' a corso di acqua, cominciamo seriamente a pensare al cambio d'olio. Da buon traveller’s, proviamo a cavarcela da soli, facciamo qualche giro col furgone nella speranza di capitare per caso su una fontana o su un meccanico. Dopo tentativi infruttuosi, ci orientiamo verso il punto di informazioni turistiche. Avete presente la versione Goscinny e Uderzo delle 12 fatiche ? Quel volume in cui Asterix deve trovare il formulario in un'amministrazione ? Per trovare l'ufficio, ho dovuto attraversare la questura, entrare in uffici di cui non ho ancora capito la funzione, spiegare il mio caso a 5 o 6 persone. Infine arrivo al servizio di informazioni. Una giovane fanciulla mi accoglie con un grande sorriso, mi fa passare dietro il bancone per che possa prendere una piantina del paese. E entriamo nei ormai abituali scambi difficili ma divertenti. Sono di fornte ad una professionale del turismo, vado fiducioso :
« hello, i'm looking for a foutain. I need to change the water of my camper ».
Sorriso. Penna in mano, mi fa una croce sulla piantina per indicarmi... una banca. Ha capito solo ed esclusivamente « change » nella mia frase. Ok, ho un accento di merda, non conosco il vocabolario giusto, potevamo aspettarcela. La ringrazio :
« Ok, thanks. Humm... And what about a garage ? I need to change the motor oil. »
Si, è stupido pure questo, ma trovate pure un sinonimo a « change » così in piena azione. Con la punta della penna mi segnala nuovamente la banca. Calcola comunque che non risponde pienamente alle mie aspettative. A questo punto nasce in lei il colpo di genio. Mi mette davanti a google translate e mi chiede di scrivere la mia domanda. Il coglione che sono e totalmente sorpreso dalla proposta, non penso a mettere Français e comincio quindi a scrivere in inglese. Ignoro la sua agitazione quando scrivo « change » . Finisce col capire... qualche cosa. Mi fa croci e tratti ovunque sulla piantina. Bene...vabbò... grazie signora, have a good day e tutto.
Google translate, è l'attrezzo che rivoluziona le nostre relazioni con i slovacchi. All’albergo, la receptionist mi gioca la stessa carta. Vengo a sapere quindi che il mio mazzo è composto da una chiave per la stanza di notte e una per la porta grande davanti. Che colazione sarà servita dalle 7heures del mattino a giornata intera ma che deva dare idea... etc...etc...
Bisogna confessare che questo popolo ci ha dimostrato una voglia incredibile di comunicare e di essere servizievoli. Per due volte, mi sono ritrovato in relazione con il nipote, cugino, amico anglofono al cellulare che serviva di intermediario...
E anche in assenza di qualsiasi tipo di nuova tecnologia, le relazioni tentavano di stabilirsi. Aurélie ne ha pagato le conseguenze in quel famoso bar di Vyslny Kubin. La nonna prova di dirci qualcosa che sembra importante. Bisogna dire che è la terza volta che ci andiamo per tentare di mangiare – fanno ristorante solo a pranzo (si, lo abbiamo capito solo la terza volta – d'altronde, la ragazza del bar ci porta il piatto del giorno senza neanche chiederci nulla e prima anche che ci sediamo). Molto rumore. Molti gesti. Molti sorrisi. Molti sguardi delle persone presenti per aiutare. E una parola che esce fuori dalla massa : “Piatok”. In italiano, « piatto » significa, ebbè, lo sapete... Parliamo di cibo. Aurélie lancia, sicura di se stessa, « AAAAAH... YES YES ». Io rido. La vecchia ricomincia la sua spiegazione gentilmente e pazientemente. Intuisce anche lei che qualcosa non si era capito. Effettivamente, « Piatok » si rivelerà essere Venerdì. Tutti questi sforzi essendo per avvisarci che sono chiusi il fine settimana. Ci fu anche l'episodio già narrato poco fa di Tibor.
In Ungheria invece, con la loro lingua strana, le cose non sono così semplici. Solo ieri : entriamo in un ristorante di un paesino. Salutiamo la cameriera, e gesticolando, chiediamo se ci possiamo sedere. « NO » risponde con un'espressione strana sul viso. E' fra il «  ma chi vi credete di essere ? » e il « oh dio mio, clienti stranieri» con una punta di « PANICO PANICO ». Il fatto è che abbiamo mangiato ma senza dolce né caffè perché... heu... bè... cominciava a farsi tardi, erano le 19e50 ?? (Orari del ristorante: 12-20)
Nella giornata, solo dopo innumerevoli, innumerevolissimi tentativi riusciamo a capire che gli indirizzi che avevamo non sono lavanderie e che il negozio di arrampicata non ha la guida desiderata.
Eppure si dice che in Ungheria ci si può diplomare in Esperanto.
Dovete capire che non mi vesto da moralizzatore. Il turista straniero a Clermont-Ferrand potrebbe scriverne tonnellate di questo genere di avventure. Dico soltanto che rimane ancora un bel po' di starda per unificare l’Europa dei popoli.


Par MAMAN/LUSSAT le Samedi 16 octobre 2010 à 21:16
Elle n'a rien compris et pourtant c'était correct ... ton anglais... l'accent n'y était peut-être pas ?

Bon pas mal les commentaires ...
Par machine le Dimanche 17 octobre 2010 à 13:17
c'est fou ces étrangers qui parlent pas français!
Par dakiff le Mardi 19 octobre 2010 à 17:22
Vous croyez que c'est les origines hongroises de notre cher Président qui font qu'on a du mal à communiquer avec lui sur les retraites ? En tout cas les lignes précédentes me mettent la puce à l'oreille...
Par fonf le Mardi 19 octobre 2010 à 17:28
Ah Ah, mort de rire !!!! La joie des langues étrangères, surtout que généralement c'est toujours nous qui nous remettons en question, alors que des fois, y font quand même pas bcp d'efforts non plus, ces "étrangers". Exemple (ceci a lieu dans un bar australien) : moi, pleine d'entrain "Scuse me, could we have two beer, please ?" et là, le serveur me fait répéter, genre pour me faire comprendre qu'il ne serve pas d'ours dans ce bar... :( M'enfin, accent ou pas, y a quand même des trucs logiques...
Par dakiff le Mardi 19 octobre 2010 à 20:49
En train d'écouter These Monsters... des copains myspace de godspeed... du hardcore progressif avec du sax... A écouter de toute urgence!!!
Par jiss le Jeudi 21 octobre 2010 à 10:47
juste pour le plaisir des langues européennes et pour raviver quelques souvenirs j'en suis sur ...

http://www.youtube.com/watch?v=ZSwCXQ2KqUk
Par l'noli' le Jeudi 21 octobre 2010 à 16:19
Le début de cette phrase m'a fait peur : "Une jeune femme m'accueille avec un grand sourire, me fait passer derrière le comptoirs..."
Plus sérieusement ton commentaire m'a fait prendre conscience d'une chose : les offices de tourisme jouent un role majeur dans le développement de "l’Europe multiculturelle et tout tout"
Bon ben ça me fait une raison plus ou moins valable d'aller bosser tous les matins :)
 

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