Km 11140 suite
Pour qui est attentif, la carte de l’Europe que nous utilisons n'est pas spécialement à jour.
Entre Skopje et la Bosnie, la Yougoslavie s'est éclatée en trois. Nous avons commencé par l'une de ces plus petites républiques. Son drapeau arbore l'aigle bicéphale des albanais. Son histoire, étrangement, ne nous ai pas inconnue, mais pas loin. D'ailleurs, je ne me rappelle pas un seul cours d'histoire sur les Balkans à l'école, sauf Sarajevo pour nous dire qu'un archiduc, il y a une centaine d'année, y est mort. Voilà. Autant dire qu'on arrive au Kosovo un peu vierge !
Tout commence par les douanes. Les policiers locaux sont gentils comme tout dès qu'ils comprennent qu'on ne vient pas en voyeur mais en curieux de comprendre. La différence est mince, même pour nous. Les douanes sont internationales et l'agent français est mort de rire à l'idée de voir deux couillons en vacances au Kosovo.
Nous commençons par visiter Prizren. Et on est surpris de trouver une ville vivante, pleine de magasins, bars, jeunes en promenades – voilées ou non. Les traces de la guerre n'apparaissent finalement que dans les quartiers excentrés et dans les véhicules militaires qui circulent.
Nous poursuivons notre chemin par les montagnes kosovares jusqu'à Peja. Nous y découvrons une bière locale qui nous aide à dormir sur un parking de la ville.
Le lendemain, sur les conseils de Leonardo, un italien ami d Francesco travaillant dans la capitale, nous tentons de voir le monastère orthodoxe de la ville (http://fr.wikipedia.org/wiki/Patriarcat_de_Pe%C4%87). Il est protégé par les militaires italiens ce qui facilite les discutions pour entrer. A l’intérieur un groupe de la KFOR en visite et leur guide, une religieuse qui explique dans un anglais horrible les différentes parties de l'église.
Ces forces armées ci ne dérogent pas aux clichés. Ce sont des bœufs. Ils parlent entre eux pendant les explications et prennent des photos à tire-larigot. La guide elle, en a vu d'autre – une serbe au kosovo, on ne lui la fait pas ! Elle nous envoie bouler ces couillons en kaki deux trois fois Je ne peux m’empêcher d'en rire sous ma cape. Ceci dit, on en prend aussi pour notre grade quand, à la fin, on se présente pour lui expliquer qui on est. Venir au Kosovo sans en connaitre parfaitement l'histoire c'est presque un sacrilège. Aurélie rétorque que si personne ici ne nous explique, on ne risque pas de comprendre. Mouchée la vieille. Suit une série d'anecdote un peu embrouillées pour nous, mais où on comprend qu'elle s’interroge sur le rôle de l'OTAN dans le conflit.
Comment spontanément toute une région peut s'enflammer alors qu'elle vivait tranquillement jusque là ? Elle veut le retour des serbes dans le pays pour ne plus être dans sa prison italienne ? D'ailleurs ne serait-ce pas les albanais qui manigancent tout ça ?
On se retire, et direction le Monténégro, lui aussi oublié de notre carte. Le pays fonctionne à l'euro mais ne peut pas – n'étant pas officiellement dans la zone euro – frapper sa monnaie... Après un no-mens land de presque 10km dans les montagnes, nous arrivons à leur frontière. Ils veulent nous faire payer 80€ d'éco-taxe pour Tomasi. La carte grise indique fourgon et pas camping car (30€ seulement dans ce cas ). Ils ne prennent pas la carte bleue et nous n'avons pas assez de liquide. Ils parlent très mal anglais. On est marrons. Aurélie s'agace et tente, à l'italienne, de leur faire entendre raison. Moi, je m'imagine déjà à poil, plié en deux, avec un gros dur qui me demande de tousser pendant que ses amis vident le camion.
Finalement ça passe... ouf ! On s'en sort au prix réduit et ma pudeur est préservée.
Km 11140 seguito
Per chi ci ha fatto caso, la piantina dell'Europa che utilizziamo non è del
tutto aggiornata. Tra Skopje e la Bosnia, la Iugoslavia si e spaccata in tre. Abbiamo iniziato con una delle sue più piccole repubbliche. La bandiera espone l'aquilone bicefalo degli albanesi. La sua storia, stranamente, non ci è sconosciuta, però manca poco. D'altronde, non mi ricordo manco un corso di storia sui Balcani a scuola, tranne Sarajevo per dirci che un arciduca, una centinaia di anni fa, ci è morto. Ecco. Vale a dire che arriviamo in Kosovo un po' vergini !
Tutto comincia dalle dogane. I poliziotti locali sono gentilissimi non appena capiscono che non veniamo da voyeur ma in curiosi di capire. La differenza è minima, anche per noi. Le dogane sono internazionali e l'agente francese è morto dalle risate all'idea di vedere due coglioni in vacanze in Kosovo.
Cominciamo con visitare Prizren. E rimaniamo sorpresi di trovare una città animata, piena di negozi, bar, giovani che passeggiano – velate o meno. Alla fine, i segni della guerra, si vedono solo nei quartieri fuori centro e nei veicoli militari che circolano.
Proseguiamo la nostra rotta dalle montagne kosovare fino a Peja. Ci scopriamo una birra locale che ci aiuta a dormire su un parcheggio della città.
Il giorno dopo, dai consigli di Leonardo, un italiano amico di Francesco che lavora nella capitale, tentiamo di vedere il monastero ortodosso della città (http://it.wikipedia.org/wiki/Patriarcato_di_Pe%C4%87). E' protetto da militari italiani il che facilita i dialoghi per entrare. Dentro incontriamo un gruppo della KFOR in visita e la loro guida; una religiosa che spiega in un pessimo inglese le differenti parti della chiesa.
Queste forze armate non derogano ai cliché. Sono grezzi. Parlano fra di loro mentre le spiegazioni e fanno foto su foto. La guida, lei, ne ha viste altre – una serba in Kosovo, non si fa fregare così facilmente ! Manda a quel paese questi coglioni vestiti di kaki due tre volte. Non posso fare a meno di sghignazzare sotto la mia barba. Detto ciò, manda anche noi a quel paese quando, alla fine, ci presentiamo per spiegarle chi siamo. Venire in Kosovo senza conoscerne perfettamente la storia è quasi un sacrilegio. Aurélie le ribatte che se nessuno qui ci spiega, non c'è rischio di capire. Stecchita, la vecchietta. Seguono una serie di aneddoti un pò imbrogliati per noi, ma di cui capiamo che si interroga sul ruolo della NATO nel conflitto. Come mai spontaneamente tutta una regione può infiammarsi mentre viveva in pace fino ad ora ? Vuole il ritorno dei serbi nel paese per non essere più rinchiusa nella sua prigione italiana ? D'altronde non sarebbero gli albanesi che combinano tutto ciò ?
Ci ritiriamo, e direzione il Montenegro, anch'esso dimenticato dalla nostra piantina. Il paese funziona con l'euro ma non può – non essendo della zona euro – coniare la sua moneta... Dopo un no-mens land di quasi 10km nelle montagne, arriviamo al loro confine. Vogliono farci pagare 80€ di eco-tassa per Tomasi. La carta verde indica furgone e non camping car (soli 30€ in questo caso). Non prendono la carta di credito e non abbiamo abbastanza contanti. Parlano malissimo inglese. Siamo fregati. Aurélie s'innervosisce e tenta, all'italiana, di fargli ragionare. Io, mi vedo già spoglio, piegato in due, con un maschione che mi chiede di tossire mentre i suoi amici svuotano il furgone.
Alla fine, funziona... ouf ! Ce la caviamo col prezzo ridotto e il mio pudore è salvo.
