Samedi 25 septembre 2010 à 20:57
http://www.deezer.com/it/#music/jean-ferrat/1963-1964-nuit-et-brouillard-la-montagne-250125
Petit, mes parents m'avaient emmené à Oradour sur Glane. Cette petite ville était occupée par les allemands durant la seconde guerre mondiale. Quand ceux-ci comprirent qu'il était grand temps de quitter le coin, ils décidèrent de ne rien laisser derrière eux. Toutes les personnes du village furent réunis dans l'église, les portes barricadées et le feu allumé. Je ne me souviens pas clairement ni des lieux, ni de l'histoire mais je garde cette sensation étrange que chaque pierre portait le poids d'un lourd passé. L'air y était oppressante.
En arrivant à Auschwitz, j'avais assez peur de retrouver ça. Ici, sont mort un million cent mille personnes. Est-ce que le corps aurait été capable de soutenir une tel pression ? Nous allions nous immerger dans l'horreur.
Heureusement autours de nous c'est la cohue des touristes de toutes nationalités. Ça rend le 1er camps un peu surréaliste et ça soulage. Arrive le guide français, le tour peut commencer.
Le travail rend libre.
Les baraquement sont reconvertis en musée, et les expositions permanentes nous sont commentées. Des tonnes de cheveux retrouvés. Des prothèses de handicapés. Des photos des camps cachées par une survivante. Des chaussures. Des centaines et des centaines de chaussure... L'air libre, ouf. Le temps de diriger vers une autre bâtisse, mon cerveau entre en tilt. Soupape de sécurité. J'étudie les habits des touristes, les coiffures variées, tient un nuage en forme de bite. Une grande respiration et c'est reparti en apnée : le mur des fusillés, les cellules d'emprisonnement, le couloir de la mort. Tilt. C'est rigolo, ce guide ressemble à Sheldon de Big Bang Théorie. Ha Ha Ha. Une potence. C'est celle du premier commandant Rudolf Hòss qui orchestrait tout ça. Juste après c'est les chambres à gaz. Et le grand silence. Tilt Tilt Tilt...
Le travail rend libre.
Je suis dans la navette qui relie Auschwitz 1 à Auschwitz - Birkenau. Le premier camp est disons, artisanal. Ici, c'est sa version industrielle. Les baraquements encore debout s'alignent à perte de vue. Ceux tombés couvre le reste. On visite les latrines. On visite les dortoirs. On voit les sites des crematoriums. Ici fut Primo Levi. Ici, Simone Veil. Ici des milliers et des milliers d'inconnus. Le guide répète sans cesse : innocent, sans défense, emprisonnés sans raison, humiliés à longueur de journée.
Le travail rend libre.
Aurélie souhaite, la visite terminée, repasser au 1er camp pour revoir une des expos. Nous la cherchons, entrons dans le bon bloc, montons les escaliers qui mène au premier étage. L'extermination des Sinti et des Roms d'Europe.
Quand les somnambules reculent, alerte à la démence, comme un hasard de l'histoire, le cauchemard recommence (Lofofora - « amnesthistory »).
http://www.youtube.com/watch?v=bhzeECDTRo8
Da bambino, i miei mi hanno portato a Oradour Sur Glane. Questo paesino fu occupato dai tedeschi durante la seconda guerra mondiale. E quando essi capirono che era veramente tempo di andare via, decisero di non lasciare niente alle loro spalle. Tutti gli abitanti del paese furono riuniti nella chiesa, le porte barricate, il fuoco acceso. Non mi ricordo bene ne i luoghi, ne la storia però ho sempre addosso la sensazione strana che ogni pietra portasse il peso di un passato pesante. L'aria era opprimente.
Arrivati a Auschwitz, avevo paura di ritrovare questo. Qua sono morti un milione centomila di persone. Il corpo sarebbe stato capace di reggere una tale pressione ? Stavamo per immergere nell'orrore.
Fortunatamente attorno a noi, c'è una marea di turisti di ogni nazionalità. Rende il primo campo un po' surreale e da sollievo. Arriva la guida francese, il giro può iniziare.
Il lavoro rende libero.
I baraccamenti sono riconvertiti in musei, e le mostre permanenti ci sono commentate. Tonnellate di capelli ritrovati. Delle protesi di handicappati. Delle foto dei campi nascoste grazie ad una sopravvivente. Scarpe. Centinaia e centinaia di scarpe... L'aria aperta, ouf. Il tempo di dirigersi verso un altro blocco, il mio cervello va in tilt. Valvola di sfogo. Studio i vestiti dei turisti, le pettinature varie, ecco una nuvola che assume la forma di un pisello.
Un grande respiro e rieccoci in apnea : il muro dei fucilati, carcere, corridoi della morte. Tilt. E' divertente, questa guida assomiglia a Sheldon di Big Bang Theorie. Ha, Ha, Ha. Una forca. Quella del primo comandante Rudolf Hòss che orchestrava tutto questo. Subito dopo ci sono le camere a gas. E il grande silenzio. Tilt Tilt Tilt...
Il lavoro rende libero.
Sono sul pullman che collega Auschwitz 1 ad Auschwitz – Birkenau. Il primo campo è diciamo artigianale. Qua c'è la sua versione industriale. I baraccamenti ancora in piedi si allineano a perdita di vista. Quelli caduti coprono quello che rimane. Visitiamo le latrine. Visitiamo i dormitori. Vediamo i siti dei crematoi. Qua, ci fu Primo Levi. Qua, Simone Veil. Qui, migliaia e migliaia di sconosciuti. La guida ripete senza tregua : innocenti, senza difesa, carcerati senza motivi, umiliati per tutta la giornata.
Il lavoro rende libero.
Aurélie vuole tornare nel primo campo per vedere di nuovo una mostra. Cerchiamo, entriamo nel blocco giusto, saliamo le scale che ci portano al primo piano. Lo sterminio dei Sinti e dei Rom d'Europea.
Quando I sonnambuli vanno indietro, allerta alla demenza, come un caso della storia, l'incubo ricomincia (Lofofora - « amnesthistory »).